Emile Verhaeren |
La nuit d'hiver élève au ciel son pur calice. Et je lève mon cour aussi, mon cour nocturne, Seigneur, mon cour ! vers ton pâle infini vide, Et néanmoins je sais que tout est taciturne Et qu'il n'existe rien dont ce cour meurt, avide ; Et je te sais mensonge et mes lèvres te prient Et mes genoux ; je sais et tes grandes mains closes Et tes grands yeux fermés aux désespoirs qui crient, Et que c'est moi, qui seul, me rêve dans les choses Sois de pitié, Seigneur, pour ma toute démence. J'ai besoin de pleurer mon mal vers ton silence !... La nuit d'hiver élève au ciel son pur calice ! |
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Emile Verhaeren (1855 - 1916) |
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Portrait de Emile Verhaeren | |||||||||
Biographie / OuvresEmile Verhaeren est né à Saint-Amand le 21 mai 1855. Fils d'une famille commerçante aisée, il appartient à la classe bourgeoise de ce village sur l'Escaut. Au sein de la famille, la langue véhiculaire est le français, mais avec ses camarades de classe de l'école communale et les habitants de Saint-Amand, il recourt au dialecte local. A onze ans, Verhaeren se voit envoyé au pensionn BibliographieChronologie |
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