Essais littéraire |
L'un des problèmes les plus difficiles à résoudre, toutes les fois qu'il s'agit d'analyser l'ouvre d'Albert Camus, est le suivant: «Camus était-il croyant ou non?» Pendant sa jeunesse Camus avait étudié l'ouvre du mystique et théologien Augustin (354-430). Pourtant il est difficile de déchiffrer le "mystère" de la croyance ou de l'incroyance de Camus. On pourrait répondre (d'une manière indirectE) à cette embarrassante question en reprenant une phrase de Marcel Proust qui souligne justement cette difficulté: "Grave incertitude, toutes les fois que l'esprit se sent dépassé par lui-même.» La longue citation suivante appartient à Pierrre de Boisdeffre. Celui-ci répond, à sa façon, à cette question capitale pour la compréhension de l'ouvre camusienne. «Après nous avoir montré dans Caligula (1945) les excès d'une liberté sans frontières. Camus allait s'employer, dans la Peste (Prix des Critiques, 1947) à trouver une réponse à l'injustice faite à l'homme. Le succès du livre, qui fit en six mois le chemin que la Condition humaine avait mis quinze ans à accomplir (le tirage approche aujourd'hui du millioN) tient à son exacte correspondance à la mentalité de l'époque: nos contemporains se sont reconnus dans cette allégorie transparente où une épidémie symbolique avait pris la place de la guerre, de l'occupation, des terreurs de l'an mille et de l'univers concentrationnaire. Les héros de la Peste s'aperçoivent qu'ils ne sont pas seulement victimes, mais complices du fléau. 'Chacun la porte en soi, la peste... Ce qui est naturel, c'est le microbe... L'honnête homme, celui qui n'infecte personne, c'est celui qui a le moins de distractions possible.' Faute de connaître , ils décident donc de se (mettre du côté des victimes, en toute occasion, pour limiter les dégâts>. L'un d'eux, Tarrou, va plus loin; ce qui le préoccupe, c'est de savoir comment on devient un saint: |
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