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BOILEAU JUSQU'EN 1666 : LE SATIRIQUE






Fils d'un greffier au Parlement, issu d'un milieu de petits officiers*, Nicolas Boileau, dit Despréaux (1636-1711) a la mentalité d'un bourgeois et d'un législateur. Réaliste, rationaliste, moraliste, épris de travail, d'ordre, de justice et de règles, têtu, pointilleux ; d'une solide culture traditionnelle ; sans imagination ni subtilité (20) ; hostile aux financiers, aux mondains, au romanesque, à la galanterie (21), au souci des apparences et à tout ce que promeut depuis 1655-1657 l'entourage de Fouquet. Comme Bossuet, Boileau oppose à une société courtisane, où triomphent les apparences et les masques, son souci de justesse vertueuse dans la pensée, la conduite, le style :



La libre vérité fut mon unique étude (Épître V, 122)

« La verve me domine » et « quand il faut railler »... Je sens que mon esprit travaille de génie. [Satire VII, 33-41.) Par humeur et par ambition, le jeune Boileau met « à tout blâmer son étude et sa gloire » [Épître I, fiN).



Les satires I à V et VII sont rédigées de 1663 à 1665. Boileau les lit avec un vif succès, notamment dans les cabarets libertins. Mais il se garde de les publier. Car elles attaquent non seulement de célèbres auteurs (Ménage, Quinault, Scudéry, l'abbé de PurE), mais l'homosexualité, où se distinguent Monsieur* et beaucoup de grands seigneurs, l'inceste dont on a soupçonné Mme de Longueville et ses frères Condé et Conti, l'« âme mercenaire » du chancelier Séguier, la fortune scandaleuse de Fouquet (Satire I). Elles opposent avantageusement le « libertin » au « bigot », sinon à « tout dévot » (Satire IV).



En 1664, Boileau participe au Chapelain décoiffé'(22) et on l'accuse d'être, avec Gilles, l'auteur du Colbert enragé: furieux de n'avoir pas obtenu la tête de Fouquet, le ministre décide de l'empoisonner dans sa prison (fin décembre 1664-début 1665).

Rien de cela n'est imprimé, sauf, anonymement le Chapelain décoiffé (1665). A part deux petits poèmes (1663), Boileau ne publie qu'un Discours au Roi, panégyrique flatteur (1665). Mais ce qui devait arriver arriva : une édition pirate de cinq satires (I, II, IV, V, VII), début 1666. « Monstrueuse » dit Boileau. En fait dangereusement exacte. Il publie un texte corrigé, y ajoutant les satires III et VI, qu'il vient d'achever. Les noms de Chapelain, de Ménage, du chancelier Séguier, la dénonciation de la vénalité de la justice, de l'homosexualité disparaissent. Mais l'ensemble reste subversif. Il s'y ajoute même une violente attaque contre l'archevêque de Paris, adversaire de Tartuffe et de Port-Royal. Vif succès (vingt éditions en six anS) ; mais dangereuse réaction. Plusieurs pamphlets (1666-1669) diront que les satires de « M. des Vipéraux » (CotiN), « tendent à la dépravation des mours » et « s'en prennent à la religion et à l'État » (ChapelaiN). Les ducs de Montausier et de Sainr-Aignan, le maréchal de Grammont demandent la prison ou les galères.



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