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Essais littéraire

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JULES BARBEY D'AUREVILLY 1808-1889






Né dans une famille noble de Normandie, il rompt avec sa famille, fréquente les salons, les milieux littéraires parisiens et commence à écrire. Au milieu des dîners mondains et des parties fines, Barbey le dandy (Du dandysme et de George Brummel, 1845) fait des dettes en vivant (maL) du journalisme. À la suite d'une sorte de conversion, lui qui était libéral va redevenir catholique, légitimiste et conservateur : il n'en tire aucun bénéfice et se transforme même en opposant (de droitE) à la fin de l'Empire, au moment où celui-ci devient moins rigoureux ! 11 le sera toujours sous une République qu'il abhorre... En fait, l'histoire de Barbey est un peu une succession de ruptures avec les idéologies, les régimes, mais aussi avec les hommes, y compris ses amis de jeunesse (TrebutieN), y compris finalement les catholiques et naturellement les écrivains : pour quelques amis et disciples, que d'ennemis, que de brouilles : Hugo, Flaubert, Sainte-Beuve, Buloz, le Parnasse, Zola, les femmes auteurs, bien d'autres encore !...

L'ouvre elle-même suit en partie ces fluctuations. Barbey commence par des vers, des nouvelles (le Cachet d'onyx, Léa, la Bague d'Annibal, l'Amour impossiblE), des poèmes en prose (Amaïdée, publ. seulement en 1889), un journal intime (Mémorandum, plusieurs vol. durant sa viE). Mais il a besoin du journalisme pour vivre et il donne à de nombreuses publications des articles de politique et de critique littéraire (les Ouvres et les Hommes, de nombreux vol. entre 1860 et 1909 ; des articles dans la Revue du Monde catholique, dans la Mode et le PayS). 1851 voit la parution des Prophètes du passé et d'Une vieille maîtresse avant l'Ensorcelée (1855), le Chevalier des Touches (1863), Un prêtre marié (1865) et les Diaboliques (1874). Il n'y a là cependant que les textes principaux d'une ouvre très ample qui comprendra encore Une histoire sans nom (1882), Ce qui ne meurt pas (1883), Une page d'histoire (1886), et qui trouvera chez les jeunes symbolistes des lecteurs passionnés.



Violence et dandysme



C'est dans sa violence que l'écriture de Barbey est la plus séduisante. Cette violence est multiforme, mais elle apparaît évidemment tout de suite au niveau du récit : blessures, duels, insultes, empoisonnements, crimes, tout cela crée un climat de bruit et de fureur qu'on pourrait rapprocher (sans la vulgarité) d'une certaine esthétique mélodramatique. S'ajoute à cela, semble-t-il, le refus de toute morale, quoi qu'en ait dit l'auteur, qui viendrait réduire ou apaiser cette violence, la faire servir une démonstration. On a parlé du satanisme de Barbey et il tient à ces couleurs noires et rouges qui dominent chez lui. La violence est là, le Mal aussi, et dans les Diaboliques, par exemple, le Bonheur dans le crime exhibe calmement son scandale : Hauteclaire tuera la comtesse et vivra heureuse avec son amant, le comte de Savigny.



Mais la violence existe aussi dans un certain ton choisi par Barbey, et qui rejoint à sa manière les tensions et les passions de l'intrigue : il y aurait d'abord la polémique des articles, les haines et les partis pris ; mais, au-delà, l'écriture des ouvrages de fiction témoigne elle aussi d'une présence, d'une émotion, parfois d'une rage, à chaque fois d'une voix singulière : celle du narrateur, celle de l'écrivain qui joue en même temps sur l'outrance et sur la nuance, qui aime l'excursus, la métaphore, le nom ou le mot bizarre, la plaisanterie ironique. Le dandysme exige en effet de ses adeptes cette différence, cette insolence, ce défi adressé aux autres, au bon goût, à la morale, à un « bien-écrire » trop sage. Mais il veut aussi une personnalité vraie, en rupture et les livres de Barbey ont ce génie original : une fois que l'on a dépassé les orthodoxies de façade, on découvre un monde imaginaire et onirique, un monde où justement les héros brillants et passionnés l'emportent sur les médiocres, où ils forment une aristocratie vraie du cour et de l'énergie.

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