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LA BRUYÈRE - L'homme inégal






L'homme inégal, dit La Bruyère, se dément toujours. Il n'est pas un mais multiple. D'où la difficulté de le définir. Il est sujet à de fréquents changements. Ceux-ci sont dus à des interventions du dehors. Seul l'être que La Bruyère appelle vertueux ne se dément pas. C'est sans doute qu'aux yeux de l'auteur, même s'il ne le dit pas en ces propres termes, une des caractéristiques principales de la vertu est la constance avec laquelle elle se trouve pratiquée. L'être « vertueux » ne change pas. Il persiste dans ses caractéristiques. Une conclusion importante de cet état de choses (mais encore une fois La Bruyère ne le dit pas explicitemenT), c'est que seul l'être ayant un comportement stable, des façons d'agir persistantes et répétées, est susceptible d'être défini. Et cela - La Bruyère le laisse entendre - parce que, ne variant pas dans ses manières d'être, il est ainsi aisément le sujet d'une estimation elle-même non variable, donc exacte, de son caractère propre.



Bref, l'excellence du jugement tel que le pratique La Bruyère dépend, avant tout, d'un certain pouvoir d'estimation n'opérant, bien entendu, que sur les êtres du dehors. Eux seuls peuvent être un objet d'observation et de recherche, car cet objet, exclusif de tout autre, c'est la détermination par l'observateur de toutes les valeurs constantes. Or cela n'est possible que si elles se présentent sous la forme de comportements habituels. La Bruyère ne retient des objets qu'il étudie que les actions répétées, révélant une vertu, ou, plus généralement, une habitude de l'être. Elles seules permettent à l'observateur de définir avec sûreté celui qu'il observe.



La Bruyère : textes tirés des Caractères



Tout l'esprit d'un auteur consiste à bien définir et à bien peindre.

Qu'est-ce que le sublime ? Il ne paraît pas qu'on l'ait

DÉFINI.



Tout écrivain, pour écrire nettement, doit se mettre à la place de ses lecteurs, examiner son propre ouvrage comme quelque chose qui lui est nouveau, qu'il lit pour la première fois, où il n'a nulle part et que l'auteur aurait soumis à sa critique, et se persuader ensuite qu'on n'est pas entendu seulement à cause que l'on s'entend soi-même, mais parce qu'on est en effet intelligible.



... depuis vingt années... l'on a mis enfin dans le discours tout l'ordre et toute la netteté dont il est capable.

L'amour naît brusquement, sans autre réflexion, par tempérament ou par faiblesse : un trait de beauté nous fixe, nous détermine.

L'on peut définir l'esprit de politesse, l'on ne peut en fixer la pratique; elle suit l'usage et les coutumes reçues... L'esprit seul ne la fait pas dévier.

Tout ce qui est mérite, se sent, se discerne, se devine réciproquement.

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