Considérations générales sur le folklore
Définition: folklore n.m. Ensemble des traditions, des usages, des croyances, des légendes qui apartiennent à un peuple, à une région, et qui lui sont liés étroitement. (D. L. F.)
Ce terme a été créé et mis en circulation par l'archéologue anglais William Thomas, en 1846. Il s'est répandu ensuite à travers toute l'Europe.
Le mot «folklore» est employé pour désigner un contenu, c'est-à-dire les matériaux culturels des sociétés traditionnelles: littérature orale (mythes, contes, légendes, chansons, proverbeS), production d'objets à l'aide des techniques traditionnelles (artisanal, architecturE), expressions corporelles (danses, fêtes, riteS). Le folklore a des liens étroits avec l'ethnographie, l'ethnologie, et même avec l'anthropologie. La définition même du terme se prête parfois à des interprétations différentes. Ce terme s'applique également à l'étude scientifique de ces matériaux.
Selon les spécialistes dans le domaine, le folklore remplit plusieurs fonctions: il a pour objet la transgression de certains tabous (dans les conteS), le dépassement de la condition de mortel (dans les mytheS), l'observation de règles de conduite (proverbes, fableS). Le folklore est synonyme de culture traditionnelle, voire de culture populaire. Parmi ses traits les plus importants il faut mentionner son caractère collectif, syncrétique et anonyme. Transmis d'une génération à l'autre, de vive voix (oralemenT), ou par imitation mimique des formes existantes, il représente en même temps la création de nouvelles formes et variantes et l'acceptation de celles-ci par la communauté, ce qui rend possibles sa perpétuelle transformation et son continuel enrichissement.
A partir du XlX-e siècle, sous l'influence grandissante du romantisme, la préoccupation pour la mise en valeur du patrimoine culturel des peuples prend une allure toujours plus importante. En Roumanie, après la parution des articles sur la poésie populaire écrits par Alccu Russo, Vasile Alecsandri, Cezar Bolliac, etc., la première collection (le premier recueiL) importante de poésies populaires est réalisée par Vasile Alecsandri (1852-1853).
TEXTE DU MANUEL OFFICIEL
Début du XX-e siècle: Henri Matisse peint "La blouse roumaine", toile que l'on peut admirer aujourd'hui au Musée d'Art Moderne de Paris à côté des ouvres de Brâncusi, et que l'on reproduit même dans les dictionnaires Larousse.
Années '60 - Paris - spectacle à bureaux fermés à l'Olympia, salle des grandes étoiles de la chanson; un Roumain avec sa flûte de Pan faisait connaître aux Français les chants de l'espace carpato-danubien.
Quelques années plus tard, la Télévision Roumaine présentait un groupe de jeunes Français arrivés en Roumanie afin d'apprendre les danses de notre peuple.
À Dijon, en France, au Caire, en Egypte, à l'occasion des concours et festivals de folklore, on a admiré et on a récompensé de hautes distinctions, l'éclat et l'élégance de nos costumes, le rythme tumultueux et la grâce de nos danses, la sensibilité et l'humour de nos chants.
Ce ne sont que quelques échos, pris au hasard, de la grande beauté de cet art complet, millénaire, qu'on ne pourra jamais séparer de l'histoire de notre peuple.
De plus, ce peuple a toujours et très bien su trouver dans son histoire, vieille et tourmentée, une source inépuisable de son art... Rien qu'un seul exemple: tout le monde apprécie et admire le fort contraste et la pleine harmonie des trois couleurs fondamentales du costume roumain - le rouge, le noir, le blanc. Le bon goût du peuple et son sens de l'histoire ont su faire revivre sur les vêtements les mêmes couleurs qu'on retrouve dans les gracieuses spirales décorant la vieille céramique de Cucuteni, datant du néolithique et prouvant sans conteste notre existence sur ces terres.
Sans ce trésor, que nos ancêtres nous ont généreusement légué, qu'aurait été notre littérature et notre musique? Est-ce qu'on aurait pu écouter les beaux contes de Creangâ ou les ravissantes rhapsodies d'Enesco[u]? Ou bien, qu'aurait été notre enfance privée des berceuses ou des ballades murmurées par nos mères à la nuit tombante? Le folklore, soit qu'il s'agisse de la littérature ou de la musique, de la danse ou de la sculpture sur bois, de la poterie, de la tapisserie ou de la broderie, est dans notre culture aussi ancien, aussi durable et digne d'estime que le peuple qui l'a créé et le créera durant les siècles...
Comment pourrait-on remercier un créateur d'une telle sagesse, d'un si bon goût?
UN TRÉSOR INESTIMABLE
ABRÉGÉ DU TEXTE DU MANUEL OFFICIEL
Au début du XX-e siècle, Henri Matisse peint "La blouse roumaine", toile que l'on peut admirer aujourd'hui au Musée d'Art Moderne de Paris.
Dans les années '60, à l'Olympia, salle des grandes étoiles de la chanson, un Roumain avec sa flûte de Pan faisait connaître aux Français les chants roumains.
Quelques années plus tard, la Télévision Roumaine présentait un groupe de jeunes Français arrivés en Roumanie afin d'apprendre les danses de notre peuple.
À l'occasion de (nombreuX) concours et festivals de folklore, on a admiré et on a récompensé l'éclat et l'élégance de nos costumes, le rythme tumultueux et la grâce de nos danses, la sensibilité et l'humour de nos chants.
Ce ne sont que quelques échos de la grande beauté de cet art complet, millénaire, qu'on ne pourra jamais séparer de l'histoire de notre peuple.
Le peuple roumain a toujours su trouver dans son histoire, vieille et tourmentée, une source inépuisable de son art. Un seul exemple: tout le monde apprécie et admire le contraste et l'harmonie des trois couleurs fondamentales du costume roumain - le rouge, le noir, le blanc. Le bon goût du peuple a su faire revivre sur les vêtements les mêmes couleurs qu'on retrouve dans les spirales décorant la céramique de Cucuteni.
Le folklore est dans notre culture aussi ancien, aussi durable et digne d'estime que le peuple qui l'a créé et le créera durant les siècles-Comment remercier un créateur d'une telle sagesse, d'un si bon goût?
