Etienne Durand |
Le feu devers le Ciel s'eslève incessament, Les eaux courent au sein de la mer poissoniere, Et sans fin dessus nous la Lune avec son frère Reversent l'eau qu'ils ont tiré subtilement. Les arbres qui de terre ont leur accroissement Par le temps ou par feu retournent en poussière : Et mesme ce grand Tout fait d'un rien seulement Ne sera plus qu'un rien en son heure dernière. Enfin tout icy bas retourne dont il vient, Et par ce seul retour le monde s'entretient : C'est donc avec raison, ma cruelle Uranie, Tes yeux ayant causé mes ardeurs peu à peu, Que mes vers provenus des ardeurs de mon feu Retournent à tes yeux, dont ils ont pris la vie. |
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Etienne Durand (1585 - 1618) |
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Portrait de Etienne Durand | |||||||||