Etienne Pasquier |
Naissance: 7 juin 1529 à Paris Décès: 1er septembre 1615 Etienne Pasquier est un homme d'État, historien, humaniste, poète et juriste français. Avant d'étudier les origines des institutions françaises, ce qui fit de lui le premier historien de la France, Etienne Pasquier s'était adonné à la poésie amoureuse. « Il était né à Paris le 8 de juin 1529. Destiné de bonne heure à la Jurisprudence, il s'y appliqua, et y réussit. Il commença à fréquenter le barreau au mois de Novembre 1549 et s'y acquit en peu de temps la réputation d'un habile Avocat. Il plaida dans plusieurs causes importantes, et fut toujours applaudi de ceux qui savaient discerner le vrai mérite. Le Roi Henri III informé de sa capacité le gratifia de la charge d'Avocat Général de la Chambre des Comptes, qu'il exerça avec honneur. Se voyant dans un âge avancé, il se retira des affaires pour ne plus s'occuper que de ses livres, du commerce de ses amis, et de celui des Muses qu 'il avait toujours aimées et cultivées. Il mourut à Paris le 30 d'août 1615, âgé de quatre vingt six ans, deux mois et vingt-trois jours; c'est la date fixée par l'un de ses fils, Nicolas Pasquier. Au mois de Juillet 1609, il avait composé pour lui même trois Epitaphes, dont deux en vers latins, et une en vers français : « Quel je fus, quel je suis, Passant, si tu fais doute, Arreste-toi un peu en ce lieu, et m'escoute. Autrefois au Barreau du Palais de Paris, Entre les Avocats estant de quelque pris, Par un vou solennel j'ordonnay que ma vie S'eloignast du mépris, s'éloignast de l'envie. Voguant entre ces deux, je me mis sur les rangs ; La cause des petits je pris contre les grands. Puis d'Advocat du Roy aux Comptes j'eus l'office; Henry pour mon repos m'esleut à son service. Du gain d'honneur je fus plus que de l'or espris O sottes vanités dont trompette je suis ! De mon esprit en prose et en vers je fis gloire, Pour à mon nom brosser sur les ans la victoire. Femme à trente ans je pris, de même âge qu 'à moi. D'elle cinq masles j'eus, gages de notre foi, Dont les quatre premiers survesquirent sa vie ; Le cinquiesme estoit mort avant pour sa patrie. Octante ans j'ay passez, ores je me repose, Fort de corps, fort d'esprit : mais las ! c'est peu de chose Tout cela, si toi, Dieu miséricordieux, Ne loges, ô Seigneur, ma pauvre ame en tes deux. » Ouvre Son ouvre considérable n'a jamais été réunie et publiée intégralement. L'édition de référence est celle d'Amsterdam (2 vols. fol., 1723). La sélection de Léon Feugère, publiée en deux volumes avec une introduction élaborée à Paris, en 1849 en est la plus accessible. En tant que poète, Étienne Pasquier fut un membre mineur du mouvement de la Pléiade. Plus intéressantes sont ses ouvres en prose : ses Recherches en trois volumes, ses lettres et ses plaidoiries. Juriste parisien, Étienne Pasquier entre dans la vie publique par le biais d'une charge d'avocat au Parlement de Paris, qui le mène, comme c'est souvent le cas, à la députation pour les états de Blois (1588). Il est conseiller de Henri III, puis de Henri IV (il prend parti pour ce dernier contre la Ligue) ; il se montre aussi adversaire des Jésuites contre lesquels il plaide en 1565 ; il publie sur eux en 1602 un ouvrage polémique, Le Catéchisme des Jésuites. Il fut considéré comme le modèle de l'avocat idéal (dans le Dialogue des avocats d'Antoine Loisel), au même niveau que Guillaume Du Vair et sans doute à un titre différent. Son nom reste attaché à une ouvre touffue et extrêmement savante, les Recherches de la France, dont le premier livre parut en 1561 avec le millésime de 1560 et qu'il ne cessa de remanier jusqu'à sa mort. Livre très curieux. |
Etienne Pasquier (1529 - 1615) |
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Portrait de Etienne Pasquier | |||||||||