Flaminio de Birague |
Comme le beau Soleil prestant ses chauds rayons A la Lune sa seur, n'amoindrit sa lumière, Aussi l'Amour ne pert sa force coutumiere, Alors qu'il réciproque à nos affections. Le Soleil éloigné par quelque régions De la Lune la rend de plus beaux rais rentière, Que lors que de plus près elle l'a en visière, Comme chacun peut voir en toutes nations. Ainsi l'Amour lié d'une forte cordelle Sans le vouloir du sort par le temps ne chancelle, Ains tant plus la moitié est loin de sa moitié, Tant plus le feu s'accroist sous la cendre amoureuse, Garde donc, ô mon cour, qu'une absence oublieuse, N'éteigne en toy l'ardeur de si vraye amitié. |
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Flaminio de Birague (1550 - ?) |
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Portrait de Flaminio de Birague | |||||||||