Flaminio de Birague |
Les Dieux venant punir nostre folie humaine Marchent d'un pas laineux se mouvant lentement Craignant qu'en cheminant un peu trop vitement Ils ne voyent faillir leurs tendres pieds de laine. Mais estant arrivez au sujet de la peine De leurs bras emplombez ils doublent le tourment : Si bien qu'il vaudroit mieux avant l'accroissement Obvier à ce mal qui à pas lents se traine. Allant donc au devant de ce bras foudroyant, Je ne veux croire aux fleurs d'un printemps verdoyant, Qui mange son Autonne en jeunesse volage. Et recognoissant Dieu pour Neptune asseuré, Qui des rocs Capharez * ma nef a retiré, Je luy offre un tableau de mon passé naufrage. |
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Flaminio de Birague (1550 - ?) |
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Portrait de Flaminio de Birague | |||||||||