Fouad Gabriel Naffah |
Chaque fois que ton dieu t'ordonne de parler Le silence se meurt dans un soupir de rose Et le rouge attendri ne cesse de pleurer Voyant les mots sortir de ta voûte chamelle Comme un vol de pigeons que le clocher libère Mais qui retombe lourd de plumage et de sang Quand reposeras-tu ton âme musicale Lasse d'avoir vécu dès avant ta naissance Et d'avoir épuisé la gamme du possible Pour parfaire l'outil de ta voix sensuelle Assez semer du vent et suffit ton poème Crois-tu dire des mots que le silence ignore Quoique né des métaux les plus purs de la terre Le son clair de ta voix ne dit aucun secret Qui ne soit contenu dans le sein de ta mère Laisse donc le baiser du silence t'absoudre Et cueillir ton fruit mûr de mensonge et fendu |
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Fouad Gabriel Naffah (1925 - 1983) |
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Portrait de Fouad Gabriel Naffah | |||||||||