Fouad Gabriel Naffah |
Le matin ne peut pas additionner son sucre Et le soir ne peut pas traire et tuer sa joie Mieux que l'instant unique où tu fais les doux yeux. Chacun de tes regards coulés alors sans peine Est soit l'équivalent du sommeil, soit du vin: On ne peut se tirer d'entre les deux indemne, On ne peut s'en tirer sans laisser une jambe, Sans perdre une "partie" inopinée au jeu, Gagner un certain nombre honorable de dettes, Ressembler quelque peu au naïf de la fable, Etre dupe un instant de quelqu'un ou de soi. Cela a beau, pourtant, le second côté compte, Celui-là qui a trait aux attraits de l'endroit. Ces attraits sont, surtout, l'ivresse et le courage, Courage qui n'a rien qu'un seul but devant lui: Eclipser le soleil au sommet d'une étreinte Et convaincre le ciel d'être nul à ton rang. |
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Fouad Gabriel Naffah (1925 - 1983) |
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Portrait de Fouad Gabriel Naffah | |||||||||