François de Malherbe |
En ces propos mourants ses complaintes se meurent, Mais vivantes sans fin ses angoisses demeurent. Pour le faire en langueur à jamais consumer : Tandis la nuit s'en va, ses chandelles s'éteignent, Et déjà devant lui les campagnes se peignent Du safran que le jour apporte de la mer. L'Aurore d'une main en sortant de ses portes, Tient un vase de fleurs languissantes et mortes : Elle verse de l'autre une cruche de pleurs, Et d'un voile tissu de vapeur et d'orage Couvrant ses cheveux d'or découvre en son visage Tout ce qu'une âme sent de cruelles douleurs. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
François de Malherbe (1555 - 1628) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de François de Malherbe | |||||||||