François de Vigny |
Foule immense et vaine Qui remue à peine Et tient son haleine Au son de ta voix, Séduite à tes charmes, Craignant tes alarmes, Pleurant de tes larmes, Emue à la fois. Tu n'as pas tant d'âmes D'hommes ni de femmes, Ni tant d'yeux en flammes Entre les piliers, Tes lèvres frivoles Ont moins de paroles Ardentes et folles , Sortant par milliers; Tu n'as pas aux portes Autant de cohortes Avec des mains fortes Et en noirs chapeaux; Tu n'as pas aux grilles Tant de jeunes filles Froissant leurs mantilles Auprès des manteaux, Tant de galeries Peintes et fleuries, Tant d'allégories De Mars et d'Amours, Tant d'or qui flamboie Ou qui se déploie Sur la loge en soie Aux bras de velours; Foule spectatrice, Foule adoratrice De la belle actrice Aux yeux grands et bleus, Ton parterre sombre Comme un lac dans l'ombre, N'a pas si grand nombre De fronts onduleux Que ses lèvres pures N'ont eu de morsures Changeant en blessures Mes baisers ardents, Lorsqu'elle soupire Et lorsque j'expire, Baisant son sourire Sur ses belles dents. |
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François de Vigny (1570 - ?) |
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Portrait de François de Vigny | |||||||||
Biografie / cronologieConformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité. Bibliographie |
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