François de Vigny |
Les nombres, jeune Enfant, dans le ciel t'apparaissent Comme un mobile chour d'Esprits harmonieux Qui s'unissent dans l'air, se confondent, se pressent En constellations faites pour tes grands yeux. Nos chiffres sont pour toi de lents degrés informes Qui gênent les pieds forts de tes nombres énormes, Ralentissent leurs pas, embarrassent leurs jeux; Quand ta main les écrit, quand pour nous tu les nommes, C'est pour te conformer au langage des hommes ; Mais on te voit souffrir de peindre lentement Ces Esprits lumineux en simulacres sombres, Et, par de lourds anneaux, d'enchaîner ces beaux nombres Qu'un seul de tes regards contemple en un moment Va, c'est la Poésie encor qui, dans ton âme, Peint l'Algèbre infaillible en symboles de flamme Et t'emplit tout entier du divin élément : Car le Poète voit sans règle Le mot secret de tous les Sphinx; Pour le ciel, il a l'oil de l'Aigle, Et pour la terre l'oil du Lynx. |
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François de Vigny (1570 - ?) |
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Portrait de François de Vigny | |||||||||
Biografie / cronologieConformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité. Bibliographie |
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