François de Vigny |
Je n'en suis pas jaloux, va sans moi, va à Rome O faible livre; hélas! pourtant il est un homme (ton maître) qui voudrait... Si j'étais rappelé! Pars, mais sans ornements, pars comme un exilé. Prends l'habit malheureux de ces temps d'infortune, Rejette l'hyacinthe et sa pourpre importune, Le deuil n'adopte point sa brillante couleur, Le cinabre éclatant voilerait ta pâleur. De ces livres heureux qui sortent de la foule Le souple papyrus sur le cèdre se roule. De cet axe odorant à jamais prive-toi; Souviens-toi de mon sort; sois triste autant que moi. Je ne veux même pas que la ponce légère Polisse un front sorti de la terre étrangère; Les cheveux hérissés, sauvage, noir, parais ! Ne rougis pas, pour moi, des désordres secrets, De ces mots dont l'absence altérera tes charmes, Quiconque les verra reconnaîtra mes larmes. Va, Livre, saluer le pays qui m'est cher, Toi du moins, d'un pied sûr tu pourras y marcher. Et s'il est par hasard dans ce peuple de Rome, Dans ce peuple oublieux, s'il se rencontre un homme Qui s'arrête en passant pour demander mon sort Tu diras que je vis............. . . Aux foyers paternels ne puis-je au moins mourir! Grâce, au nom des grands Dieux! père de la Patrie, Grâce! point de rappel, mais un exil plus doux! Mais sur le sol romain, place pour mes genoux ! |
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François de Vigny (1570 - ?) |
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Portrait de François de Vigny | |||||||||
Biografie / cronologieConformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité. Bibliographie |
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