François de Vigny |
Une heure sonne dans la nuit, La journée enfin s'est éteinte, L'ombre calme efface l'empreinte De ses clartés et de son bruit; Tout ce théâtre, où l'on t'adore, N'est plus qu'une salle sonore Où ta voix retentit encore Comme un faible écho qui s'enfuit. La colonnade illuminée Se perd dans l'ombre et nous paraît Une sombre et noire forêt. Sortant d'une terre minée. Nos pas ébranlent en passant Le sourd plancher retentissant Qui résiste à ton pied glissant Comme une ville ruinée. Et toi, tu rêves solitaire, Toi, l'âme de ce corps désert, O toi, la voix de ce concert Qui ce soir enchantait la terre, Tu viens de remonter aux deux Ainsi qu'un oiseau gracieux Se tait, et dans son nid soyeux Cherche la paix et le mystère. Mais dans son nid le doux oiseau Dort mollement sur sa couvée; Et sur sa couche inachevée S'arrondit comme en un berceau; Il met sa tête sous sa plume, Baigné des vapeurs de la brume Qui monte à astre du ruisseau. Et toi, tu penses et tu pleures. |
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François de Vigny (1570 - ?) |
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Portrait de François de Vigny | |||||||||
Biografie / cronologieConformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité. Bibliographie |
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