François de Vigny |
Une nuit, j'errais seul à pied dans la montagne Dont la gorge est en France et le dos en Espagne. Moi j'allais sur son front et je me croyais grand Pour avoir sous mes pieds l'eau verte d'un torrent. J'allais donc triomphant sur cette énorme tête Dont la neige est le casque et le glacier la crête, Dont le roc est l'armure, et jusqu'à l'horizon Je voyais se traîner sa robe de gazon. C'était elle, c'était l'énorme sentinelle Que Dieu même posa comme garde éternelle, Séparant à la fois vagues et passions : Ici deux Océans et là deux nations. La lune dans le ciel était large et superbe Et jetait ses clartés comme une double gerbe Du peuple catholique au peuple très chrétien. |
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François de Vigny (1570 - ?) |
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Portrait de François de Vigny | |||||||||
Biografie / cronologieConformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité. Bibliographie |
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