François de Vigny |
I Tu demandes pour qui, sous leurs plumes nouvelles, Ces vers, oiseaux naissants, volaient, chantaient en [chour ? Ce n'est que sur ton sein qu'ils ont ployé leurs ailes, Jamais ils n'ont souffert un oil profanateur. Ingrate, pour toi seule ils veulent apparaître. Ils sont nés d'un soupir, de tes baisers peut-être, Et, comme ton image, ils dormaient dans mon cour! II Si tu le veux, pour toi, solitaire et dans l'ombre, Ils chanteront tout bas, et ton sein agité Couvrira comme un nid leur essaim doux et sombre. Mais n'aimes-tu pas mieux, orgueilleuse Beauté, Leur donner l'essor libre et le ciel, leur empire, Suivre de tes grands yeux leur passage, et te dire : « Mon nom avec l'amour sous leur aile est caché ? » b) Autre version des sept premiers vers. novembre à minuit. Tu demandes pour qui vole au-delà des fleuves (dans les [ombres). Cet essaim d'oiseaux qui cherchent le bonheur ? Ingrate ! Ils mourront tous, si, sur leurs ailes neuves / D'un baiser de ta lèvre ils n'ont pas la chaleur. Pour toi seule, en tes nuits, ils voulaient apparaître, Ils sont nés d'un soupir, d'une larme peut-être, V Et, près de ton image, ils dormaient dans mon cour. c) Un manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale (n.a.fr. ) donne encore la rédaction suivante : Tu demandes vers qui s'envolent dans les ombres Ces vers, oiseaux naissants qui cherchent le bonheur ? Ingrate! Ils mourront tous si, sur leurs ailes sombres D'un baiser de ta lèvre ils n'ont pas la chaleur. Pour toi seule, en tes nuits, ils voulaient apparaître. Ils sont nés d'un soupir, d'une larme peut-être, Et, comme ton image, ils dormaient dans mon cour. |
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François de Vigny (1570 - ?) |
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Portrait de François de Vigny | |||||||||
Biografie / cronologieConformément aux préoccupations constamment manifestées par l'écrivain, nous avons étendu cette chronologie dans la direction du passé, à la recherche de la noblesse des ancêtres, et dans celle de l'avenir, à l'écoute des échos de l'ouvre renvoyés par la postérité. Bibliographie |
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