François Le Métel de Boisrobert |
Naissance: 1er août 1592 Caen Décès: 30 mars 1662 Paris François Le Métel de Boisrobert, est un poète et dramaturge français. Né à Caen d'une famille protestante, François Le Metel, sieur de Boisrobert commence sa carrière comme avocat à Rouen. Rapidement il vient à Paris, se lie aux milieux libertins, notamment à Théophile de Viau, ce qui ne l'empêche pas de se convertir au catholicisme, de devenir abbé et aumônier du roi. Boisrobert est séduisant, pétillant de drôlerie. On l'appelle « le plaisant abbé de Boisrobert ». Il avait, dit-on, un don d'imitateur étonnant. Il séduit Richelieu dont il devient l'amuseur patenté. Un jour il abuse de la familiarité qu'on lui permet et tombe en disgrâce. Mais au bout d'un an et demi, le cardinal, plus puni que Boisrobert, le rappelle et l'embrasse en pleurant. Sa serviabilité n'est pas moins connue que son humour. Il aide de son crédit les écrivains peu fortunés. Il a, en fait, auprès de Richelieu un emploi de conseiller littéraire. A ce titre il intervient directement dans la création de l'Académie Française en 1634 dont il sera l'un des premiers membres. La mort de Richelieu lui ayant fait perdre toute influence, il fréquente les salons, devient le chroniqueur de la société de son temps et se retire dans son abbaye de Chatillon. François Le Métel de Boisrobert (1592-1662) eut une carrière d'hommes de lettres remarquable. Après une phase d'ascension caractéristique du parcours social des écrivains adeptes d'une " stratégie du succès " (Alain Viala), au cours de laquelle il usa des différentes institutions d'un monde littéraire en devenir, il intégra la clientèle du cardinal de Richelieu, auprès duquel il occupa rapidement une position de favori. Placé à l'intersection du pouvoir politique et du champ des auteurs, il fut un intermédiaire extrêmement actif, procurant des plumes à son patron et des revenus à ses confrères. Ce rôle, qui dépassait le cadre strictement littéraire, lui donna un pouvoir réel associé à une fortune appréciable, constituée par les importants bénéfices que lui valut sa faveur. Cette situation confortable fut complètement remise en cause par la mort du cardinal en 1642. Le poète passa les vingt dernières années de sa vie à se chercher des protecteurs de remplacement. Face au relatif échec de ces tentatives, il put s'appuyer sur une situation matérielle solide et des réseaux réactivés dans la difficulté. Surtout, il envisagea différemment sa production de textes : en s'appuyant sur une mode espagnole qu'il avait fortement contribué à créer, il écrivit de nombreuses pièces de théâtre pour compenser sa défaveur auprès des puissants par le succès public, qu'il rencontra en effet. Son devenir historiographique, en revanche, fut un oubli rapide, doublé de la réduction du personnage à quelques traits sans cesse répétés, tels que sa caractérisation en bouffon. Ouvres Théâtre: Pyrandre et Lisimène ou l'Heureuse tromperie, tragi-comédie, 1633 Les Rivaux amis, 1639 Les Deux Alcandres, 1640 La Belle Palène, 1642 Le Couronnement de Darie, 1642 La Vraie Didon ou Didon la chaste, tragédie, 1643 La Jalouse d'elle-même, 1650 Les Trois Orontes, 1652 La Folle gageure ou les divertissements de la comtesse de Pembroc, 1653, d'après Félix Lope de Vega Cassandre, comtesse de Barcelone, tragi-comédie, représentée pour la première fois à l'Hôtel de Bourgogne le 31 octobre 1653 L'Inconnue, 1655 L'Amant ridicule, 1655 Les Généreux ennemis, 1655 La Belle plaideuse, 1655 La Belle invisible ou les Constances éprouvées, 1656 Les Apparences trompeuses, 1656 Les Coups d'Amour et de Fortune, 1656 Théodore, reine de Hongrie, 1658 Poésie Poésies publiées dans le Recueil des plus beaux vers de Malherbe, Racan, etc., 1626 Lettres publiées dans le Recueil de Faret, 1627 Paraphrases sur les sept psaumes de la Pénitence, en vers, 1627 Histoire indienne d'Anxandre et d'Orasie, 1629 Nouvelles héroïques et amoureuses, 1657 Epîtres en vers et autres ouvres poétiques, 1659 |
François Le Métel de Boisrobert (1592 - 1662) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de François Le Métel de Boisrobert | |||||||||