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François Maynard



Biographie, ouvres de François Maynard


Poésie / Poémes d'François Maynard





Naissance: 21 novembre 1582 Toulouse, France
Décès: 28 décembre 1646 (à 64 ans) Aurillac, France

François Maynard (ou Mainard ou Menard ou Meinard), est un poète français, membre de Académie française.

Il avait aimé, dans ses vingt ans, une jeune fille qui resta sourde à sa passion. Quarante ans plus tard (« huit lustres », dit-il), Cloris - c'est le pseudonyme que Maynard donne à son vieil amour - est devenue veuve et l'émoi de l'amoureux est toujours aussi vif. Touchante prière du poète, au soir de sa vie, à l'adresse de la femme aimée. Et qui prend à témoin, romantique avant la lettre, la nature entière.

Disciple de Malherbe, il fut l'ami de Racan, de Desportes et de Régnier et fréquenta l'hôtel Rambouillet ; il a laissé un volume de vers et un volume de lettres où il traite des questions de prosodie ; ses poésies latines n'ont pas été imprimées. Il a fait éditer, en 1619, Philandre, poème en cinq chants, en stances de six vers de huit syllabes. Les juges des Jeux Floraux de Toulouse lui décernèrent une Minerve en argent qu'ils ne lui donnèrent pas.

En 1606-1607, il rencontre le poète François de Malherbe, dont il devient l'élève et conquiert vite une réputation que consacre sa participation aux Délices de la poésie françoise de 1615.

Il y a bien des ambiguïtés et des incertitudes dans la personnalité de François Maynard. Pas plus que son nom - Maynard ou Mainard, ou de Maynard -, les contours de son ouvre ne sont clairement assurés : est-il bien l'auteur de ces Ouvres de François Ménard, publiées en 1613, lesquelles seraient alors des ouvres de jeunesse écrites dans une « manière » qu'il abandonnera par la suite, ou sont-elles à attribuer à un poète homonyme, avocat comme lui à Toulouse? Car ces poèmes d'amour et de spiritualité, portés par un ton passionné et une recherche formelle toute maniériste, semblent peu cadrer avec les ouvres ultérieures, entièrement soumises aux principes de Malherbe, dont Maynard, écolier du maître, devient un des plus farouches partisans. Pour autant, alors même qu'il apparaît comme un rigoureux défenseur de l'ordre malherbien, il laisse apparaître dans ses ouvres les plus importantes - « La Belle Vieille », « L'Ode à Alcippe » - un penchant pour le lyrisme et la confidence personnelle, et une sensibilité ouverte aux grands thèmes du temps qui passe et de la difficulté de vivre et d'aimer, en des vers baignés d'une sorte d'harmonie magique, qui traduisent une liberté très personnelle de fafture et d'inspiration. Et le même poète qui chante la nature avec des accents tout de délicatesse est aussi l'auteur bachique et erotique de Priape'es qui, alors même qu'il semble porté par une foi solide, montrent qu'il n'est pas insensible au libertinage, voire à l'incroyance. Cette diversité, caractéristique des contradictions intimes d'un grand bourgeois lancé dans une carrière judiciaire qui le voit devenir président au présidial d'Aurillac tout en rêvant de réussir à Paris par les voies de l'écriture, et qui chante à la Cour les charmes de sa retraite provinciale mais meurt quasi de déception moins de deux mois après s'y être retiré : c'est bien ce qui fait la richesse et la complexité d'une ouvre attachante par ses ombres mêmes.


Il épouse le 10 novembre 1611 Gailharde de Boyer (-1643), devient président au présidial d'Aurillac (1611-1628) où son hôtel peut toujours être visité et séjourne habituellement dans son domaine de Saint-Céré, mais fait de fréquents séjours à Paris où il fréquente l'hôtel de Rambouillet. Il a pour amis des poètes tels que Honorat de Bueil de Racan, Philippe Desportes, Mathurin Régnier, Théophile de Viau, Marc-Antoine Girard de Saint-Amant, Guillaume Colletet et Flotte.

Technicien du vers, il renchérit parfois sur les exigences malherbiennes et rejette les trois quarts de ses pièces isolées. Les épigrammes ont fait sa gloire, malgré le manque de pointe relevé par Malherbe. Mais il imprime une vigueur saisissante ou une douceur mélancolique à des odes (À la belle vieille, À Alcippe), des épîtres (À Flotte), des sonnets, et mérite d'être relu.

Ouvre

Il pratiqua tous les genres de poésie de cette époque: sonnets, épigrammes, odes, chansons, élégies, stances, etc. Ses vers harmonieux ont une mélancolie rêveuse, allant parfois jusqu'à la tristesse (« À La Belle Vieille », « En attendant la mort », etc.). Il réussit le mieux dans l'épigramme et perfectionna la versification des stances dont il établit la règle, dans les stances de dix vers, de la suspension après le 4e et le 7e vers, et, dans celles de six, du repos du milieu. Il fut un poète sérieux proche des jésuites, même s'il écrivit également des poèmes libertins, voire blasphématoires ainsi que des chansons à boire.

Études : Charles Drouhet, Le Poète François Maynard, Paris, Champion, 1909. - Colleâif, Maynard et son temps, Publications de l'Université de Toulouse-Le Mirail, 1976.


 

François Maynard
(1582 - 1646)
 
  François Maynard - Portrait  
 
Portrait de François Maynard