François Villon |
Aa poinct du jour, que l'esprevier se bat, Meu de plaisir et par noble coustume, Bruit la maulvis et de joye s'esbat, Reçoit son per et se joingt a la plume, Offrir vous vueil, a ce désir m'alume, loyeusement ce qu'aux amans bon semble. Sachiez qu'Amour l'escript en son volume. Et c'est la fin pour quoy sommes ensemble. Dame serez de mon cuer sans débat, Fntierement, jusques mort me consume. Lorier souef qui pour mon droit combat, Olivier franc, m'ostant toute amertume, Raison ne veult que je desacoustume, Et en ce vueil avec elle m'assemble De vous servir, mais que m'y accoustume; Et c'est la fin pour quoy sommes ensemble. Et qui plus est, quand dueil sur moy s'embat, Par Fortune qui souvent si se fume, Vostre doulx oil sa malice rabat, Ne mais ne mains que le vent fait la plume. Si ne pers pas la graine que je sume En vostre champ, quant le fruit me ressemble. Dieu m'ordonne que le fouysse et fume; Et c'est la fin pour quoy sommes ensemble. Princesse, oyez ce que cy vous résume : Que le mien cuer du vostre desassemble Ja ne sera; tant de vous en présume; Et c'est la fin pour quoy sommes ensemble. Item, a sire Jehan Perdrier, Riens, n'a François, son secont frère. Si m'ont tous jours voulu aidier, Et de leurs biens faire confrère; Combien que François, mon compère, Langues cuisant, flambans et rouges, My commandement my prière, Me recommanda fort a Bourges. Si allé veoir en Taillevent, Ou chappitre de fricassure, Tout au long, derrière et devant, Lequel n'en parle jus ne sure. Mais Macquaire, je vous asseure, A tout le poil cuisant ung deable, Affin qu'il sentist bon l'arsure, Ce recipe m'escript, sans fable. |
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François Villon (1431 - 1463) |
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Portrait de François Villon | |||||||||