François-René de Chateaubriand |
Les Historiens II y a des genres de littérature qui semblent appartenir à certaines époques de la société : ainsi, la poésie convient plus particulièrement à l'enfance des peuples, et l'histoire à leur vieillesse. La simplicité des mours pastorales ou la grandeur des mours héroïques veulent être chantées sur la lyre d'Homère ; la raison et la corruption des nations civilisées demandent le pinceau de Thucydide. Cependant la Muse a souvent retracé les crimes des hommes ; mais il y a quelque chose de si beau dans le langage du poète que les crimes même en paraissent embellis : l'historien seul peut les peindre sans en affaiblir l'horreur. Lorsque, dans le silence et l'abjection, l'on n'entend plus retentir que la chaîne de l'esclave ou la voix du délateur ; lorsque tout tremble devant le tyran, et qu'il est aussi dangereux d'encourir sa faveur que de mériter sa disgrâce, l'historien paraît, chargé de la vengeance des peuples. |
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François-René de Chateaubriand (1768 - 1848) |
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Portrait de François-René de Chateaubriand | |||||||||
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