Gabriel Cousin |
Nous reposons en croix, ta tête sur mon ventre et mes mains parcourent ton corps tant de fois parcouru. Hier la plénitude de la chair lumineuse. Aujourd'hui cette fatigue déjà mortelle qui nous habille jour et nuit. Hier ce printemps corporel que ma jeunesse regardait sans le voir, touchait sans le reconnaître, humait sans le sentir. Aujourd'hui ces plis à nos flancs, ces paupières plombées. Sous la fenêtre de l'hiver, nus dans la chaleur de la chambre, nous venons de nous délier encore une fois. |
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Gabriel Cousin (1918 - 2010) |
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Portrait de Gabriel Cousin | |||||||||