Gabriel Du Bois-Hus |
Seconde partie Les Nymphes gardiennes des eaux Rendent par mille jeux nouveaux Nos grottes plus délicieuses, Et l'on voit rejaillir des canaux réjouis Leurs eaux ambitieuses De rendre leurs devoirs à ce jeune Louis '. Au départ de leur Ut natal Leurs longues chutes de cristal Forment les chiffres de leurs maîtres, Les Naïades du lieu conduisant leur emploi Les façonnent en lettres Qui font voir les beaux noms du Dauphin et du Roi. Des bouches des tuyaux ouverts S'élancent des jets d'eau divers Qu'elles cachaient dedans leurs veines, Et par de vrais portraits de ces noms glorieux Ces belles écrivaines Enchantent les esprits aussi bien que les yeux. Un savant et subtil hasard Gouverné par l'esprit de l'art Fait des miracles de peinture, Il écrit avec l'eau dessus le front de l'air Et forme une écriture Qui demeure toujours et ne fait que couler. Merveille de voir un nom d'eau Peint sur un liquide tableau D'un caractère inépuisable, Dont l'humide portrait se formant de son cours Par un trait agréable Se ruine à toute heure en se faisant toujours. Voir un lys que cet élément Fait et défait chaque moment Sans le ravir à l'oil qui l'aime, Un miracle de l'art que sa matière fuit Sans sortir de lui-même, Et le fuyant sans cesse incessamment le suit. |
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Gabriel Du Bois-Hus (1599 - 1652) |
Portrait de Gabriel Du Bois-Hus |