wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Gabriel Du Bois-Hus



Le miroir du destin - Poéme


Poéme / Poémes d'Gabriel Du Bois-Hus





Comme quand le ciel s'obscurcit
Et qu'un nuage affreux enveloppe la terre,
La tempête naissante est grosse d'un tonnerre
Qui plus il a d'obstacle et plus il s'endurcit,
On voit de tous côtés de rougeâtres ténèbres



Déployer leurs ailes funèbres,
La pluie éteint le jour et l'ombre la clarté,
Et les vents échappés de la prison d'Ëole,
Rois souverains de l'air de l'un à l'autre pôle,
Défigurent le temps avecque impunité.



Durant cette sédition
Où tous les éléments font des guerres civiles,
Le tumulte et l'horreur environnent les villes,
Et toute la nature est en confusion;
Des
Aquilons mutins la fureur opiniâtre



Arme sur un même théâtre
Les deux sanglants auteurs d'un combat si cruel,
Le sein des éléments est plein de leurs ruines,
L'air est un arsenal de feux et de ravines,
Où le chaud et le froid se battent en duel.



Cependant ce carreau * fameux
Que la nature forme au sein de la tempête
Gronde, mugit, éclate, et semble qu'il s'apprête À finir leur combat dans l'ardeur de ses feux;



Ses murmures pourtant font croire que la foudre

A de la peine à se résoudre
De perdre tout d'un coup tant d'ennemis divers,
Et tandis que la nue est au fort de ses couches,
Le bruit son messager par cent diverses bouches
En porte la nouvelle au bout de l'univers.



Mais le monde étant aux abois,
Il paraît à la fin pour secourir la terre,
Et se jetant partout au milieu de la guerre,
Contraint les deux partis de recevoir ses lois ;
Il brise, il fend, il rompt le ventre des nuages,

Il naît dans un berceau d'orages,
Et demeure en naissant le monarque des airs,
C'est le jour de son sacre et le jour de sa fête,
De rayons et de feux il couronne sa tête,
Et règne avecque pompe en un trône d'éclairs.



Tel en ce siècle des guerriers,
Naissez,
Foudre royal, au milieu des alarmes,
Naissez dans les combats parmi le bruit des armes
Où la gloire vous fait un berceau de lauriers ;
Entrez, entrez au monde, aimable
Théagène %



Vous devez soulager sa peine,
Faisant naître la paix de vos plus doux regards,
Ne fuyez point nos jours s'ils ne sont pas si calmes,
Les fils des grands héros naissent dessus les palmes,
Et leurs langes se font de pièces d'étendards.



Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Gabriel Du Bois-Hus
(1599 - 1652)
Portrait de Gabriel Du Bois-Hus
mobile-img