Gabriel Matzneff |
Naissance: 12 août 1936 à Neuilly-sur-Seine Décès: ... Gabriel Matzneff, est un écrivain français. Gabriel Matzneff est issu d'une famille russe émigrée en France après la révolution de 1917. Ses parents divorcent dans sa prime enfance, et ses premières années sont assez chaotiques, entre tensions familiales et Seconde Guerre mondiale. Il évolue dès son plus jeune âge dans le milieu raffiné et cultivé des Russes blancs émigrés de Paris, où religion et littérature nourrissent également les esprits. Il demeure pétri de cette atmosphère particulière, et y fait référence à de nombreuses reprises dans son ouvre, particulièrement dans ses trois premiers romans. Dès l'âge de 10 ans, il monte à cheval. Il gagne son premier concours hippique à 13 ans. Après son service militaire, il coupera toute relation avec le monde du cheval. En 1953, il commence à tenir son journal intime, qu'il publie progressivement à partir de 1976. Il l'achève le 31 décembre 20081. À partir de 1954, il étudie les Lettres classiques à la Sorbonne, où il suit également des cours de philosophie, notamment ceux de Jankélévitch et Deleuze, tout en étudiant le russe aux Langues orientales. En 1957, il rencontre Henry de Montherlant, dont il demeure un fidèle et un intime, malgré des brouilles intermittentes, jusqu'au suicide de ce dernier en 1972. Il dispersera ses cendres, avec son exécuteur testamentaire, Jean-Claude Barat, sur le forum romain et dans le Tibre2. En 1959, il part en Algérie française pour faire de l'épigraphie latine. Il y écrit son essai sur le suicide chez les anciens Romains (qui sera recueilli dans Le Défi). Il y retournera à de nombreuses reprises. Gabriel Matzneff revendique pour lui-même la qualification de « pédéraste », soit un « amant des enfants ». Il dénonce par ailleurs le fait que le « charme érotique du jeune garçon » soit nié par la société occidentale moderne « qui rejette le pédéraste dans le non-être, royaume des ombres »8. Il ajoute plus loin : « les deux êtres les plus sensuels que j'aie connus de ma vie sont un garçon de douze ans et une fille de quinze »9. Pour Matzneff, « curieusement, l'amour des gosses est dans l'esprit des gens lié à l'idée de violence. Pour eux, un satyre ne peut être qu'un sadique. (...) Un enfant ne peut disposer ni de son cour, ni de son corps, ni de son amour, ni de ses baisers. Un enfant appartient à ses parents et à ses maîtres. Ce sont eux qui en ont l'usage exclusif. Pourtant, c'est nous que ces nauséabonds personnages accusent de détournement de mineur ». Il ajoute que « n'importe quelle personne qui aime les gosses peut témoigner qu'ils draguent ferme ou (ce qui revient au même) excellent dans l'art de se faire draguer. (...) Tout récemment encore (...) je me suis fait aborder rue Gay-Lussac, à Paris, par un mômichon d'une douzaine d'années qui avait peut-être envie que je lui paye le ciné, mais qui avait surtout envie d'autre chose. Il y a des gosses qui sont très sages, c'est exact, mais il y a aussi des gosses qui sont très putes. » Commentant un fait divers au cours duquel un quinquagénaire avait, au cours de « ballets roses », abusé de fillettes âgées de onze à quinze ans, Matzneff estime qu'« il n'y a pas un homme normalement constitué qui lise le croustillant récit des amours de Tonton Lucien sans bander et songer qu'il aurait bien aimé être à sa place ». Pour lui, au sujet de la prostitution des mineurs, « chacun donne ce qu'il a, l'oiseau son chant, la fleur son parfum, le créateur son ouvre, la cuisinière ses bons petits plats, le sage vieillard sa sagesse, le riche son argent, le bel enfant sa beauté. En outre, si violence il y a, la violence du billet de banque qu'on glisse dans la poche d'un jean ou d'une culotte (courte) est malgré tout une douce violence. Il ne faut pas charrier. On a vu pire ». Ouvres Poèmes Douze poèmes pour Francesca, éditions A. Eibel, coll. « Lettres » no 5, Lausanne, 1977, 41 p., Super Flumina Babylonis : poèmes, éditions de la Table ronde, Paris, 2000, 97 p., |
Gabriel Matzneff (1936 - ?) |
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Portrait de Gabriel Matzneff | |||||||||