Gabrielle Althen |
Trois cyprès sont vigiles Où le pardon fera la porte Les plantes simples qui s'étreignent Habitent On ouvrira bientôt le cran de nos désirs Ce paysage est admirable mais que lui ôte sa beauté ? Parfois je me demande où l'on y bêche encore Le terreau de la faute D'introuvables pans de ciel baignent la terre La mort aura juste un peu traversé le plancher Pour offrir à chacun sa grappe de baies noires J'entends toujours le bourdon de l'orgueil Et je ne sais si je rattraperai mon nom Mon pauvre nom de tête rebâtie sur le cour Le recours se prononce et la vigile insiste Moi je me tiens où le roseau se penche Attention donc le ciel commence ici Les choses sont pourtant bien étroites sous l'aplomb Je fixe avec effort le sol entre la vigne et la maison Mais le ciel trop léger commence à s'en aller Est-ce que l'histoire en a parlé ? Il a déjà quitté nos pieds Sans doute le pardon est-il comme le ciel Route et couronne partout avec portes ouvertes Qui donnent à manger leur fruit manquant et vert La chose est à la fois absente et colossale - Tu pleures, je pense, ô mon désir... La sentinelle heureuse près du bord qui chavire Ne touche rien N'a rien à nous ôter J'ai pris sur l'arbre une amicale baie La route est brève je me suis levée |
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Gabrielle Althen (1939 - ?) |
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Portrait de Gabrielle Althen | |||||||||