Georges Brassens |
Dieu sait qu' je n'ai pas le fonds méchant Qu' je ne souhait' jamais la mort des gens Mais si l'on ne mourait plus J' crèv'rais d' faim sur mon talus J' suis un pauvre fossoyeur. Les vivants croient que j' n'ai pas de remords A gagner mon pain sur 1' dos des morts Mais ça m'tracasse et d'ailleurs J'les enterre à contrecour J' suis un pauvre fossoyeur. J'ai beau m' dir' que rien n'est éternel J' peux pas trouver ça tout naturel Et jamais je ne parviens A prendr' la mort comme ell' vient J' suis un pauvre fossoyeur. Et plus j' lâch' la bride à mon émoi Et plus les copains s'amus'nt de moi I' m' disent « mon vieux, par moments T'as un' fïgur' d'enterr'ment » J' suis un pauvre fossoyeur. Ni vu ni connu, brav' mort adieu ! Si du fond d'la terre on voit l'bon Dieu Dis-lui 1' mal que m'a coûté La dernière pelletée, J' suis un pauvre fossoyeur (bis). |
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Georges Brassens (1921 - 1981) |
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Portrait de Georges Brassens | |||||||||
BiographieJeune, Georges Brassens, fils de maçon, n'aime guère l'école hormis les cours de lettres qui lui apprennent l'amour de la poésie. En 1940, il vit à Paris et travaille comme tourneur au sein de l'usine Renault. Parallèlement, il commence à composer, mais le STO le condamne à partir pour Allemagne. De fait, ses camarades déportés constituent son premier public. Après la guerre, il devient anarchiste |
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