wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Georges Brassens



Le mauvais sujet repenti - Poéme


Poéme / Poémes d'Georges Brassens





Elle avait la taill' faite au tour

Les hanches pleines,

Et chassait 1' mâle aux alentours

De la
Mad'leine.

A sa façon d' me dire : «
Mon rat

Est-c' que j' te tente ? »

J' compris que j'avais affaire à

Un' débutante.



L'avait 1' don c'est vrai, j'en conviens,

L'avait 1' génie.

Mais sans technique un don n'est rien

Qu'un' sal' manie.

Certes, on ne se fait pas putain

Comme on s' fait nonne,

C'est du moins c' qu'on prêche en latin,

A la
Sorbonne.



Me sentant ému de pitié
Pour la donzelle,
J' lui enseignai de son métier
Les p'tites ficelles,

J' lui enseignai 1' moyen d' bientôt
Faire fortune

En bougeant l'endroit où ie dos
R'ssemble à la lune.



Car dans l'art de faire le trottoir

Je le confesse

Le difficile est d' bien savoir

Jouer des fesses,

On n'tortille pas son popotin

D'la même manière,

Pour un droguiste, un sacristain,

Un fonctionnaire.



Rapidement instruite par

Mes bons offices,

Elle m'investit d'une part

D' ses bénéfices.

On s'aida mutuellement

Comm' dit 1' poète

Elle était 1' corps, naturellement,

Puis moi la tête.

Quand la pauvrette à la maison

Rentrait bredouille,

Je lui flanquais, plus qu' de raison

Des ratatouilles.

Lui souviendrait-il encor du

Bidet d'hygiène

Avec lequel j'avais fendu

Sa boît' crânienne ?

Un soir à la suite de manouvres douteuses,



Ell' tomba victim' d'une maladie honteuse,

Lors en tout bien, toute amitié,
En fille probe,
Elle me passa la moitié
De ses microbes.

Après des injections aiguës

D'antiseptique

J'abandonnai 1' métier d' cocu

Systématique,

Elle eut beau pousser des sanglots,

Braire à tue-tête

Comme je n'étais qu'un salaud,

J' me fis honnête.



Sitôt privée de ma tutelle

Ma pauvre amie,

Courut essuyer du bordel

Les infamies.

Paraît qu'eli' s' vend même à des flics,

Quelle décadence !

Y' a plus d' moralité publique

Dans notre
France.

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Georges Brassens
(1921 - 1981)
 
  Georges Brassens - Portrait  
 
Portrait de Georges Brassens

Biographie

Jeune, Georges Brassens, fils de maçon, n'aime guère l'école hormis les cours de lettres qui lui apprennent l'amour de la poésie. En 1940, il vit à Paris et travaille comme tourneur au sein de l'usine Renault. Parallèlement, il commence à composer, mais le STO le condamne à partir pour Allemagne. De fait, ses camarades déportés constituent son premier public. Après la guerre, il devient anarchiste

mobile-img