Georges Brassens |
Il pleuvait fort sur la grand'route Eli' cheminait sans parapluie J'en avais un, volé sans doute Le matin même à un ami. Courant alors à sa rescousse Je lui propose un peu d'abri, En séchant l'eau de sa frimousse D'un air très doux ell' m'a dit : oui. Refrain Un p'tit coin d' parapluie Contre un coin d' Paradis Elle avait quelque chos' d'un ange, Un p'tit coin d' Paradis Contre un coin d' parapluie Je n' perdais pas au change, pardi ! Chemin faisant, que ce fut tendre D'ouïr à deux le chant joli Que l'eau du ciel faisait entendre Sur le toit de mon parapluie ! J'aurais voulu comme au déluge Voir sans arrêt tomber la pluie, Pour la garder sous mon refuge Quarante jours, quarante nuits. (Refrain) Mais bêtement, même en orage, Les routes vont vers des pays. Bientôt le sien fit un barrage A l'horizon de ma folie. Il a fallu qu'elle me quitte, Après m'avoir dit grand merci, Et je l'ai vue toute petite Partir gaiement vers mon oubli. (Refrain) |
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Georges Brassens (1921 - 1981) |
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Portrait de Georges Brassens | |||||||||
BiographieJeune, Georges Brassens, fils de maçon, n'aime guère l'école hormis les cours de lettres qui lui apprennent l'amour de la poésie. En 1940, il vit à Paris et travaille comme tourneur au sein de l'usine Renault. Parallèlement, il commence à composer, mais le STO le condamne à partir pour Allemagne. De fait, ses camarades déportés constituent son premier public. Après la guerre, il devient anarchiste |
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