Georges Chennevière |
Étranger, ne te rendors pas, Ce n'est pas encor le retour. Ne t'attache pas à ces choses, Ne demeure pas devant elles. Ne laisse pas les souvenirs Monter en eau à tes paupières. Cette fleur, ne la cueille point, Ne prolonge pas ce baiser, Ne garde rien entre tes mains. Ne fais rien qui puisse durer. Ton cour se viderait d'un coup. Vite, vite, il faut repartir. Je repars, sans être venu. Est-ce l'adieu définitif? Le monde glisse sous mes pas. Je sens que je n'aurais pas dû Hélas, regarder si longtemps Tous ces visages. |
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Georges Chennevière (1884 - 1927) |
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Portrait de Georges Chennevière | |||||||||