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Georges de Scudéry



Biographie, ouvres de Georges de Scudéry


Poésie / Poémes d'Georges de Scudéry





Naissance: 11 avril 1601 Havre
Décès: 14 mai 1667 à Paris

Georges de Scudéry, est un romancier et dramaturge français.

Né au Havre d'une famille d'origine provençale, orphelin de bonne heure, recueilli avec sa sour Madeleine, par un oncle il s'engage dans la carrière des armes, combat avec quelque éclat semble-t-il au Pas de Suze en 1629 mais abandonne les armes pour les lettres. Il s'essaie au théâtre, rencontre Corneille, s'oppose à lui lors de la fameuse querelle du Cid. On a moqué son caractère vaniteux et fanfaron mais l'ami est courageux. Il attaque les Jésuites, défend Théophile de Viau dont il publiera les ouvres. Hôte assidu de l'Hôtel de Rambouillet, protégé par Richelieu, impécunieux, ombrageuse-ment indépendant, reprochant à Corneille son peu de rigueur, il pratique lui-même un art proche de Marino, abusant de figures. Partisan de Condé pendant la Fronde, il est exilé à Rouen où il écrit un long poème épique en alexandrin : Alaric. Il était de l'Académie Française.

Il était d'une famille noble provençale d'Apt qui se prétendait d'origine sicilienne. Son aïeul et son père avaient suivi la carrière des armes, et celui-ci avait rempli la charge de lieutenant du roi au Havre. Resté orphelin et presque sans fortune, vers l'âge de douze ans, il fut recueilli avec sa sour Madeleine par un oncle riche.

Originaire de Provence. Il fut le frère de la célèbre Madeleine de Scudéry morte en 1701 âgée de 94 ans : il fut officier et gouverneur du fort de Notre-Dame de la Garde, l'un des familiers de l'hôtel de Rambouillet. Il a fait seize pièces de théâtre, des romans, des poésies (dix ou douze mille vers), des Observations sur le Cid qui provoquèrent l'examen que l'Académie fit de cette pièce. Il fut élu à l'Académie en 1650 remplaçant Vaugelas. « Son nom est plus connu que ses ouvrages, a dit Voltaire. » Chapelain a dit de lui : « Il a peu de connaissance des langues anciennes : pour la sienne, il la parle assez purement. »

Après avoir achevé ses études, il entra au service, fit partie de l'armée du duc de Savoie puis de Louis XIII, et se signala, à l'en croire, sur terre et sur mer. À l'âge de trente ans, il avait un régiment. Il quitta l'état militaire pour se livrer tout entier à la littérature. Pendant un séjour qu'il fit dans le midi, il avait connu le poète Théophile de Viau : en 1632, il publia une édition de ses Ouvres, avec une préface pleine de rodomontades, où il prend sa défense contre ses ennemis.


Trop souvent, et trop longtemps, considéré comme un « matamore des lettres » fourvoyé contre Corneille dans la méchante Querelle du Cid, Georges de Scudéry n'avait pour seul titre de gloire auprès de la critique littéraire que d'être le frère de Madeleine, la grande prêtresse de la préciosité, aidant celle-ci dans la rédaction de ses longs romans, en lui apportant en particulier, pour tout ce qui concernait les descriptions techniques et les récits de batailles, le concours de l'homme de l'art. La réappréciation des grands romans de l'époque baroque, qui a rendu à Mademoiselle de Scudéry la place éminente qui est la sienne dans l'histoire du genre, a heureusement bénéficié aussi à son frère. Et l'on s'intéresse à nouveau aujourd'hui à Georges de Scudéry pour lui-même. Né au Havre, orphelin, recevant grâce à son oncle qui le recueille une solide éducation, il choisit la carrière des armes, s'illustre dans diverses expéditions militaires, devient un fidèle de Richelieu, est élu à l'Académie française puis nommé gouverneur de Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, revient à Paris au temps de la Fronde pour n'y connaître que déceptions, se retire en Normandie où il se marie sur le tard, pour revenir finalement dans la capitale, où il fait alors figure de vieux poète ridicule, sur lequel Boileau glose d'une plume assassine : « Tes écrits, il est vrai, sans art et languissants, / Semblent être formés en dépit du bon sens. » Ce jugement, qui a pour effet d'enterrer proprement Scudéry aux yeux de la postérité, ne rend guère compte en réalité de l'intérêt que présente son ouvre.
Car il y a, chez Georges de Scudéry, un réel talent, affiné au contaét de l'hôtel de Rambouillet, puis du cercle précieux de sa sour Madeleine, mais témoignant de goûts propres : ceux d'un passionné d'aventures héroïques, comme le montrent ses tragi-comédies riches d'intrigues romanesques, ceux aussi d'un amateur d'art, faisant preuve d'un esprit éclairé dans la colleâion de tableaux qu'il se constitue en son « cabinet », ceux surtout d'un vrai poète, ami et éditeur de Théophile, et compensant les facilités d'une prolixité parfois coupable (ainsi des n ooo vers de son épopée d'Alaric) par une juste sensibilité lyrique. Certes, il n'échappe pas aux complications ni aux afféteries d'une poésie de salon abusant des figures, filant la métaphore jusque dans ses ultimes retranchements, inondant ses vers de pleurs et les embrasant de flammes. Le plus étonnant reste pourtant que cette profusion précieuse, poussant l'ingéniosité à ses limites extrêmes, ne manque jamais de souffle poétique : Scudéry a le sens du vers, du rythme, de l'image; ses sonnets brossent prestement de petits tableaux qui pourraient facilement illustrer telle toile maniériste ou caravagesque; et les thèmes traditionnels de la lyrique amoureuse retrouvent, chez cet amateur de Pétrarque et de Marino, une sorte de fraîcheur première qui, paradoxalement, donne comme du naturel à l'artifice.

Études :
Rosa Galli-Pellegrini, introduction à son édition des Poésies diverses (I, p. 9-36) et des Autres ouvres (p. 7-51). - Les Trois Scudéry, publié par Alain Niderst, Aâes du Colloque du Havre, Paris, Klinck-sieck, 1991.

Ouvres

Romans

Ibrahim ou l'Illustre Bassa (1641) (repris au théâtre en tragi-comédie en 1643 par Georges)2
Artamène ou le Grand Cyrus (10 volumes, 1649-1653)
Clélie (1654-1660)
Almahida (8 volumes, 1660-1663)

Théâtre:

Annibal (1631)
Lydamon et Lydias (1631)
Le Trompeur puni (1633)
La Comédie des comédiens (1634)
Le Vassal généreux (1635)
Orante (1635)
le Fils supposé (1636)
la Mort de César (1636)
Le Prince déguisé (1635)
Didon (1637)
L'Amour tyrannique (1638)
l'Amant libéral (1638)
Eudoxe (1639)
Andromire (1641)
Ibrahim ou l'Illustre Bassa (1642), tirée du roman éponyme
Arminius (1643)
Axiane (1643)

 

Georges de Scudéry
(1601 - 1667)
 
  Georges de Scudéry - Portrait  
 
Portrait de Georges de Scudéry