Georges Emmanuel Clancier |
L'étoile était dans la neige et le feu, L'oil et le silence, le chevreuil et la feuille. Ouvrir la main, c'était offrir le monde Grenade à grains brisés de sève rouge. Et tant de jours demeuraient à sauver. Qui portait à ses lèvres le chant désert ? Qui, sans voix, sans mots, soulevait Les pampres interdits ? Si juste et forte la rumeur de vivre Que nul n'entendait les désaveux. Les horizons s'ouvraient, la chair était soleil. Souvenez-vous, on nous vola notre royaume ! (Le sable sous nos doigts savait perdre son nom, Le sable et l'écume et les dents et la nuit.) Ces deux au cour de la nuit claire. Guetteurs d'ils ne savent quel mot Que terre et temps ont peut-être oublié Et qui ferait s'ouvrir le monde Comme un fruit éclaté dans l'été. Les longs donneurs noirs à l'horizon Les monts en bivouac depuis l'éternité, Le niagara muet du ciel et des étoiles, La source au loin de cette aurore inverse Et là le prélude que font à la fraîche Les chaudes odeurs des silex et des herbes. Ce ne sera pas encore pour cette nuit Le nom, le secret, la clef, Mais qu'elles furent proches de s'entrouvrir Les sombres lèvres de l'espace. |
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Georges Emmanuel Clancier (1914 - ?) |
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Portrait de Georges Emmanuel Clancier | |||||||||
La vie et l'Ouvre de georges-emmanuel clancier1914 Naissance à Limoges le 3 mai. Famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers. Le père, officier d'infanterie pendant la guerre, devient, la paix revenue, agent commercial. |
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