Georges Emmanuel Clancier |
De sa noire présence ont jailli des fleurs Qui se pressaient et se tordaient le soir Pour faire crouler sur les foules du cour Le dernier temple aimé de la nuit douce. Ses mains ont dessiné des révoltes ailées. Des mondes chauds parmi les terres écartelées, Un être où les étoiles éclataient, montaient, Naissances des profondeurs perdues. Les noms rêvaient, les noms pleuraient au-dessus de ses lèvres Comme autant de sources magiciennes d'un dieu. Une vraie larme, une larme d'enfant, une prière Attendait le miracle des épaves de Dieu. Elle était balancée, à peine, avec une ombre et une plainte. Du temps à la promesse étonnée de la mort. Elle allait de sa buée à sa présence à l'avenir Des plantes éteintes folles qui tournaient. Quelle ville où se plaignent les vents Me supplie et se balance étrange ? Vaste désert accordé au cri... Et de silence pourtant y luit Cette pierre qui s'ouvrait aux anges. Des colonnes y glissent, au sillage de menace. Et des êtres qui guettent cachés de mains fragiles Tournent par troupeaux le soir au-dessus de la ville. Les colonnes sont vides. On voit battre leur trace. On voit trembler le cour des foules amoureuses En la cité de transparence, en cette source. Et se relève, feuillage délivré, Le cortège charnel et blond des amazones. |
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Georges Emmanuel Clancier (1914 - ?) |
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Portrait de Georges Emmanuel Clancier | |||||||||
La vie et l'Ouvre de georges-emmanuel clancier1914 Naissance à Limoges le 3 mai. Famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers. Le père, officier d'infanterie pendant la guerre, devient, la paix revenue, agent commercial. |
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