Georges Emmanuel Clancier |
Ton regard était une route blanche Qui toucha mon front. Puis je me détachai D'elle, comme on délaisse les vrais chemins trop beaux Tendus au fond des heures et de la forêt. Ta voix venait de l'ombre la plus charnelle, Ton regard : La plus grave des ombres autour du sang. Parler t'ouvrait plus loin que l'amour, Plus loin qu'un fruit dévoré. Ton regard était par delà Plaisir Ou pensée. Même on sentait glisser et fuir et reculer Tes souvenirs, Reculer ton destin. Chaque mot de lumière m'arrachait à une halte Pour m'engloutir. Ta voix venait ainsi, Ton regard, Me dénuder jusqu'à la douleur. Il faut finir ce jour sans rien à finir. J'ai choisi le silence. Mes matelots sourds ont ramé, Mes matelots aveugles, Sans le savoir, au rythme de ta voix. |
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Georges Emmanuel Clancier (1914 - ?) |
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Portrait de Georges Emmanuel Clancier | |||||||||
La vie et l'Ouvre de georges-emmanuel clancier1914 Naissance à Limoges le 3 mai. Famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers. Le père, officier d'infanterie pendant la guerre, devient, la paix revenue, agent commercial. |
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