Georges Emmanuel Clancier |
pour Jacqueline L'herbe est rompue sur tout le sol, Seules les tiges couchées au-dessus de la Rivière se prolongent Vie offerte aux reflets du ciel Sur quoi le temps s'écoule. Au bout de mes doigts calmes qui pensent, Des visages caressent leur élan passé Et, lentement. De cette prairie volée, et par delà mes yeux, Plus loin que mon regard emporté Entre les berges, Il naît pour l'attente de ces visages Une tendre pulsation Vie offerte où s'écoule le ciel. II Vois cet inconnu marcher dans l'éclat. Là où le chemin à peine se devine Sur quoi repose ma vie. Tes mains et tes désirs le percent Mais ne sens-tu pas s'y cogner, déjà, ton cour ? Et la lumière dont il te sourit. Bien plus loin, À l'horizon de ta présence, Si tes yeux A coups de cils et de rêves En brisent un reflet, Ils vont l'aimer D'un trop lent amour. Cris accrochés aux poussières de ciel qu'entraîne son élan. III Les hauts de la lande sont à l'autre monde, Les hauts du monde, Là où le balancement de rêve au sang n'est plus. Et c'est la promesse nue Celle d'où est tombé le temps comme un anneau de fruits. Prendre les routes : la blanche, la dure, la rebondissante, Les prendre pour aller où et où ? Au dernier ciel après les dernières lignes du ciel, Amours, désirs. Élargissant la roue, l'anneau de l'explosion. Tu seras de soleil. Tu seras les milliers de regards Humides au visage halluciné du cercle. Mais voir Il n'y a rien à voir. Noud de serpents, belle étoile marine Tu rejailliras aux sources de ton cour Humblement. |
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Georges Emmanuel Clancier (1914 - ?) |
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Portrait de Georges Emmanuel Clancier | |||||||||
La vie et l'Ouvre de georges-emmanuel clancier1914 Naissance à Limoges le 3 mai. Famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers. Le père, officier d'infanterie pendant la guerre, devient, la paix revenue, agent commercial. |
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