Georges Emmanuel Clancier |
à Gabriel Audisio Les héros ont rebondi, les griffes légères De leurs pieds s'enfoncent puis fondent aux toisons De l'espace. Leur voix hésite encor sous l'air. Esquisse en nos cheveux, souffles d'allusion, La dernière amitié craintive des lumières. Il faut, abandonnés de la nuit, prendre terre. Toucher terre, se prendre aux visages, à leurs saisons. D'une paume où s'enfuit la nervure du souvenir. D'une chair et d'une pensée qui ne cessent de luire Au delà d'elles-mêmes, où s'éprouve l'horizon, Toucher l'angle d'amitié de chaque nom de la terre Et qu'il s'inscrive au creux de vent d'une moisson. Au seuil se révèlent des fontaines d'herbes brouillées, Leurs lueurs prisonnières qui déjà nous cernaient. Une amitié revient et penche sa prairie Perdue devant nos bras qui ne portent plus d'ombres, Un signe, dont les feux de campagnes et leurs cendres Se revêtent soudain, nous ouvre la frairie Quotidienne. Une autre vérité tend ses pampres Et nous allons fouler la vigne de septembre. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Georges Emmanuel Clancier (1914 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Georges Emmanuel Clancier | |||||||||
La vie et l'Ouvre de georges-emmanuel clancier1914 Naissance à Limoges le 3 mai. Famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers. Le père, officier d'infanterie pendant la guerre, devient, la paix revenue, agent commercial. |
|||||||||