Georges Emmanuel Clancier |
pour Anne I Comme le soleil tombait l'une est partie. Douce elle m'avait suivi au premier arbre des forêts. Des filles d'enfance, et des neiges, elle avait le premier visage, Il se fondait au feu de son corps et lentement devenait une fleur. Elle est parue, seule, et je suis resté devant la nuit, seul, À la rêver sans regards, à l'attendre sans le signe de la chair, Dans la pauvreté de celle, tout inconnue et timide, Qui saura m'attendre un jour aux sources rouges des forets. II Pourquoi m'avoir donné les aurores perdues et les cris ? Les matins des souvenirs paresseux Et tous les points de lumière Qui piquaient des larmes et des cris Sous ta chair ? M'avoir donné ces paysages fous et ces gestes vains Qui s'en allèrent au premier vent de la vie Et me laissèrent soudain le poids immense de mes bras, De mes regards, et la féroce cadence tonnante De mon cour. III Que s'abaisse la colline et que s'élève la vallée. Que l'océan soit une molle plaine d'algues Et les milliers de neuves un seul chemin blanc, Que lune et nuit à la terre se confondent. Alors je la verrai, Ma douce ennemie d'avant les étoiles, Celle que j'aime. Clive le visage, Ses lamelles de temps ou de rêve Que colore puis transperce leur vie de fruit. Découvre sous l'espoir des mains, ce visage, Tu ne sauras quel nom, tendre sève, Sourd et se hasarde en lui. Comme à la source frêle, sans rivages, D'une nuit. |
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Georges Emmanuel Clancier (1914 - ?) |
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Portrait de Georges Emmanuel Clancier | |||||||||
La vie et l'Ouvre de georges-emmanuel clancier1914 Naissance à Limoges le 3 mai. Famille limousine de paysans, d'artisans et d'ouvriers porcelainiers. Le père, officier d'infanterie pendant la guerre, devient, la paix revenue, agent commercial. |
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