Georges Mogin |
Laissez-nous tranquille, hommes de venl. Laissez-nous tranquille, amis de neige. Un peu moins d*éclat dans vos arpèges. Un peu moins de bruit, jolis vivants. Les clameurs que font bugles et drames Ne sauraient ici nous retenir ; Parlez-nous demain des avenirs. Nous avons affaire avec notre âme. Si tout est mal dit dans ces détours. C'est qu'on vient aimer et non comprendre. Nous avons affaire avec l'amour Et c'est vous qu'on aime, enfants de cendre. Car c'est vous qu'on aime, enfants de terre. Avec tout ce feu dans vos poumons, Avec tout ce cour lourd de démons, Avec tout ce tout qu'il vous faut taire. On connaît vos dents, doux carnassiers. On sait vos métaux et leur musique. Ah. l'on sait tes jours de miel, d'acier, Suant ta sueur, homme physique. On connaît ton vide au ras des plages. On sait ton silence au fond des os. On voit brûler vifs les matelots Quand Dieu reste au frais dans ses feuillages. Donc, c'est vous qu'on aime, enfants de terre. Et seul avec vous, prenant lumière D'une ardente veille au cierge court. Nous avons affaire avec l'amour. Puisque c'est mal dit. pardonnez-nous. Mais calmez un peu vos durs trombones : L'amour et l'amour sont à genoux. Nous avons affaire avec les hommes. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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