Georges Mogin |
Cil qui daube le tendron Ou qui flûte au bord de l'Oise. Cil qui poigne le giron. Ou qui tâte la framboise. Cil. flapi dans sa venelle. Qui bugle de vieux ragots. Cil. fringant, qui brusque celle Aux mircttes de moinelle. Celle au petit vent levant. Celle aux joues de jouvencelle. Cil gros-Jean comme devant : Celle et cil et cil et celle. Cil. écouré par l'abîme. Qui suppute l'Orion. Cil de foi et cil de frime. Nourrissons ou moribonds : Lustucrus. gaupes. croûtons. Chevaucheurs de chimérics. Mistouflards. brimborions Et gens de toutes frairies. Cil qui sème son persil Au fond de l'angoisse et celle Qui peigne d'un grain de mil Ses cheveux de vermicelle. Tant de celles, tant de cils Qui fourbissent, qui plaidoient. Chercheurs d'or, friseurs de cils Et parfumeurs de mcrdoie. Ou beaux caresseurs d'étoiles Ou cajoleurs de mitous Et baboins de toutes toiles. Filous, grigous, tourlourous : Tout se love et tout verdoie ! C'est le monde qui poudroie Et nous vire ses printemps. Salut, monde et suc et joies Et tâchons d'en faire autant. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Georges Mogin (1898 - 1990) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Georges Mogin | |||||||||
Biographie1898 : Bibliographie / OuvresTEXTES |
|||||||||