Georges Mogin |
La plume a des jus Trop faits pour la gnose. L'eau d'or ? L'eau de rose ? Pas besoin non plus. Et besoin de quoi ? - Nom de Dieu, ta gueule ! Je suis chaste et coi. L'âme est chaste et seule. Toujours ta sébile Qui vient nous tinter Des guerres civiles. Des gloires d'été. Des bonheurs cerbères Et d'utilité Pour des caractères De fille à tout faire ! Laisse-moi téter Un peu de béant Dans le gros néant De l'éternité. S'il me plaît à moi. De ne pas comprendre La bêlante foi En quête du tendre ! Le sang ? On en a Besoin dans nos veines. Mais l'autre ânonna : Du sang de fontaine. C'est encor plus beau, Car les dieux se lavent L'oil et le jabot Dans du sang d'esclave. C'est bon. c'est compris. Hommes, chiens, génisses. Il faut qu'on gémisse Pour avoir le prix. Sueurs et travaux. Cendres, feux et fanges. Puis les premiers aux Guichets des archanges. Comptés, mesurés. Inscrits aux cadastres. Et ça va durer ? - Autant que les astres. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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