Georges Mogin |
Et ce nourrisson gueulait. Gueulait dans la poix nocturne. Franchement, il faisait laid Sur la grand-place de Fumes. Franchement, on avait peu De foi pour aucun sourire Et le sanglot polypeux S'exaltait jusqu'au délire. Ce nourrisson grandiose Envahissait terre et ciel Et même la Noble Rose ' De ses cris essentiels. Il haussait avec génie Son désespoir minéral. Apothéose du mal Au fond des cosmogonies. Prodige, un marmot qui gueule. O nuit, de son chant barbare. O nuit t'agenouille seule Et presque nue à la barre ! Que réponds-tu, que dis-tu. Que vois-tu pour ta défense ? Elle avait le front têtu, Cette nuit des nuits immenses. Elle croula sur la dalle Dans son paquet de chiffons, Se déchira l'amygdale Comme une vague de fond. Mais d'un fameux coup de rein Gagnant son étrange cause, La nuit vache, la catin Accoucha d'un matin rose. I. Vieille auberge à Fumes. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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