Georges Mogin |
Un racine de forte trempe Se gaussait du soufflant léger Qui lui turlupinait la tempe Sans un feuillon lui vendanger. - «Pauv' merlifluch' qu'i lui glosait, Carapate ici que j'te beuve ; Ce n'est pas ton frotil fluet Qui fera qu'un butor s'émeuve, Du soufflant, c'est quoi : moins que nib ; Nib. c'est zeuro et c'est personne. On n'a jamais zyeuté ta bribe, T'existes mêm' pas, tu bouffonnes. » Mais là-d'ssus, vlà le p'tit soufflant Qui s'met à gonfler ses farines Et lach' tout' sa pétouse au flanc Du racine (qui s'déracine). L'est tout à flac dans l'broussaillon. Empêtré dans son empoustoufle. Lui qui faisait tant l'fanfarlon. F s'tient plus peinard qu'un' pantoufle. Faut jamais dir, des génitures Que c'est rien pasqu'on les zyeut' pas. Y a souvent des pant'à la dure Qui cogn' en marchant sur leurs bas. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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