Georges Mogin |
Couleur de peau. Mais couleur de pensée ? Couleur d'amour ? De l'encre dans un cour. Des battements de couleur plus foncée ? - Non. la peau, c'est assez pour la noirceur. Elle a des cils. Puis en quel métal sont-ce ? D'argent ? De fer ? Cils de biche ou de fée. Je dis des cils que les Afriques foncent Sur un regard de la couleur cafée. Plus rien à dire ? Oh. si : les mains, les paumes. Sera-ce encor d'ébène qu'il s'agit ? Voux incongrus qui formeraient un psaume Où de ténèbre un cour est assagi ? Statue enfin, mais qui bouge et qui bouge Dans son tropique où glisse le serpent. Car le désir se fait grave et rampant. Au fond du noir, les coraux sont plus rouges. Qu'importe, on l'aime. Et que toute mémoire En elle pose un vol de nuit sans feux. Le vent du monde invente ce qu'il veut Et que n'étant pas blanche, elle fût noire. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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Biographie1898 : Bibliographie / OuvresTEXTES |
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