Georges Mogin |
Allons, une coupe encore ! Boin; à quoi ? Boire à l'amour. Lconore ! Et qu'une main ravissante Verse à nouveau ce velours Qui contente. Profonde saveur de vie Profonde absence des jours, O profonde. La lie aussi ! Que la lie Soit en nous et te colore Et m'inonde. Pour la coupe, seul dessin : Coupe d'or léger, moulée Sur ton sein. De ce bon vin. si ta bouche A ma bouche fait couler. J'en veux bien. J'en veux encor. mais les anges Nous regardent sur la couche Tout jaloux Du calice et du breuvage. Ces loups assoiffés enragent, Ces grands loups ! Leur lèvre au bord de la coupe Se dispute avec la mienne ; C'est leur soupe ! Des soifs d'ange à notre vin, A ma langue et à ton sein S'entrecoupent ! L'éternité, c'est demain, Demain l'orgue et ses courroux. Ma légère. Mais aujourd'hui, c'est le vin Qui ne dure et c'est ton goût De fougère. Un jour seul pour nos reflets Et tant de siècles pour les Séraphins ! Louange à tout l'éphémère. Au vin bref et à l'amour Temporel. Beauté, vignoble, ô ma terre, Louange à notre séjour Temporel ! |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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