Georges Mogin |
Chacun se regardait vivre Et disait : ce n'est pas moi. Je me suis trompé de livre. C'est Jules. Paul ou François Je me suis trompé de lune, O présence, faux témoin. Si ce n'est l'autre, c'est l'une Qui me ressemble le moins. Es-tu seul, suis-je plusieurs A peupler ce corps fidèle. Ce front, ces tempes, ce cour Où la bise bat de l'aile ? Qui vient brouiller les saisons Quand je sens mes mains naïves S'acheminer à tâtons Vers un ciel à la dérive ? « Travaille, oublie et travaille ! » Conseillaient de vieux rochers ; Eux priaient vaille que vaille Quelque dieu toujours fâché. On tend la bouche à l'amphore Où luisent des soleils sourds. Et parfois les carnivores Trouvent du goût à l'amour. Mais moi. la rage que j'ai Veut un sang qui reconnaisse Mon anneau, mon droit d'aînesse. Je suis roi. je veux régner. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Georges Mogin (1898 - 1990) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Georges Mogin | |||||||||
Biographie1898 : Bibliographie / OuvresTEXTES |
|||||||||