Georges Mogin |
Odeur de soupe à midi. « Eh bonjour, belle joufflue. Voici les maravédis Que j'ai pris à la cohue ! » Comme il est grand, le mari. Comme il a de lourdes poches : Mais les baisers qu'il décoche Font trembler le canari. La femme et l'enfant se taisent. (L'enfant va-t-il sangloter ?) On entendrait une fraise Rougir dans le saladier. Un repas des plus loyaux : Lui se pousse dans la glotte De gros morceaux d'aloyau A la sauce matelote. Mais les miroirs sont brisés (Sans le moindre éclat de vitre) Où l'aimable Chat Botte Grugeait une gent bélître. Les miroirs où tant d'oisellcs Foisonnaient au buissonnet. Tant de chevaux respiraient Bellement par les nasclles ! Et le ruisseau se dessèche Où souvent la Biche au Bois (Sans le moindre éclat de voix) Venait boire un peu d'eau fraîche. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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