Georges Mogin |
Quand Bérénice eut rongé sa douleur De nerfs, d'oxyde et de folles chimies Et savouré dans toutes les saveurs Ses venaisons mille fois rajeunies. Quand Bérénice eut rongé sa douleur. Mangé, rongé de larmes et de griffes. Jusqu'au venin. - rongé de sels brûleurs. Et jusqu'à l'os. - rongé de dents qui sifflent. Et jusqu'au vent que cet os respirait : Que faire alors de sa longue morsure ? Si Bérénice est vive en son marais. Mordre est son art et ronger sa nature. La fille alors à ce fauve labour. Ne pouvant plus meilleur travail apprendre, Tourna ses dents vers de nouvelles cendres Et commença de ronger son amour. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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Biographie1898 : Bibliographie / OuvresTEXTES |
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