Georges Mogin |
Si haute du front. Ma rose expirante. Fleurit ta raison Souriante. Quand l'aigre fléau Dessèche ta sève. Tu vas au tombeau Comme en rêve. Ta corolle étroite Se souvient de mai. Ta hanche est plus droite Que jamais. Si ta bouche, tu La durcis, chagrine Sur un amour tu Qui te mine. Pas un cri, pas un Eclat de détresse ! Rosa. tu ne laisses Que parfum. C'est assez livrer Dans la fleur de l'âge Ton souffle altéré Aux nuages. C'est assez mourir Que perdre les aubes Dont l'or vint rougir Sur tes robes. Sied-il que tu donnes Un front de rancour Aux dents de l'automne Et du cour? Non. grave et modeste. Ma rose en mourant, Disait poliment : Je proteste. |
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Georges Mogin (1898 - 1990) |
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